Signes de sur-arrosage et de sous-arrosage chez les plantes de cannabis : diagnostic et solutions
Une culture saine commence avec la bonne quantité d’eau. Ni plus, ni moins.
Comment savoir si vous arrosez mal vos plantes de cannabis
Pourquoi l’arrosage est essentiel dans la culture du cannabis
L’eau ne sert pas uniquement à hydrater : elle transporte les nutriments, régule la température et fait partie intégrante du métabolisme de la plante. Un excès ou un manque d’eau perturbe l’équilibre interne du cannabis et peut freiner sa croissance, voire la tuer. Le problème ne vient que rarement du type d’eau. Il s’agit presque toujours du moment, de la quantité et de la manière dont on arrose.
Conséquences d’un mauvais arrosage à court et long terme
À court terme, un arrosage inadéquat provoque des symptômes visibles comme des feuilles tombantes, jaunes ou flétries. À long terme, cela peut entraîner des racines pourries, une croissance ralentie, une floraison faible ou l’apparition de champignons et de parasites. Il est essentiel d’identifier et de corriger rapidement le problème.
Signes de sur-arrosage chez le cannabis
Aspect visuel des feuilles et des racines
L’un des premiers signes de sur-arrosage est l’apparence des feuilles : elles semblent lourdes, les pointes repliées vers le bas, comme si elles ne pouvaient plus se soutenir. Parfois, elles jaunissent par les pointes. Les racines, si vous les inspectez, sentent mauvais, sont molles et prennent une teinte brune au lieu du blanc sain.
Odeurs, textures et autres symptômes à ne pas ignorer
Un substrat détrempé dégage souvent une odeur d’humidité ou de « terre pourrie ». Si au toucher il paraît compacté, froid ou met beaucoup de temps à sécher, vous arrosez probablement trop. Des champignons blancs peuvent également apparaître à la surface du substrat.
Maladies fréquentes liées à l’excès d’eau
Le sur-arrosage favorise les maladies fongiques comme le Pythium ou la fusariose, qui attaquent directement les racines. Cela affaiblit aussi la plante et la rend plus vulnérable à l’oïdium ou à la botrytis.
Signes de sous-arrosage chez les plantes de cannabis
À quoi ressemble une plante de cannabis déshydratée
Les feuilles sont tombantes, mais contrairement au sur-arrosage, elles sont sèches au toucher. Elles perdent leur éclat et deviennent cassantes. Dans les cas extrêmes, elles s’enroulent sur elles-mêmes et prennent une teinte brune ou grisâtre.
Différences entre la soif et le stress hydrique
Une plante qui a soif n’est pas la même chose qu’une plante souffrant d’un stress hydrique prolongé. Dans le premier cas, un arrosage adéquat suffit pour qu’elle se rétablisse en quelques heures. Dans le second, des dommages structurels affecteront la croissance et la production florale.
Ce qui se passe dans le sol en cas de manque d’eau
Un substrat sec se fissure, se détache des parois du pot et peut même repousser l’eau au lieu de l’absorber. C’est un signe clair que l’arrosage est insuffisant ou trop espacé dans le temps.
Comment diagnostiquer correctement le problème
Observation quotidienne : la clé du succès
Votre meilleure arme, c’est votre attention. Observez vos plantes chaque jour, pas seulement quand c’est le moment d’arroser. Cela vous permettra de détecter les changements subtils avant qu’ils ne deviennent de vrais problèmes.
Outils et astuces pour évaluer l’humidité du substrat
Insérez un doigt à 4-5 cm dans le sol : si c’est encore humide, n’arrosez pas. Vous pouvez aussi utiliser un humidimètre ou le vieux truc du poids : un pot sec pèse bien moins qu’un pot fraîchement arrosé. Avec l’expérience, vous saurez simplement en le soulevant.
Autres facteurs pouvant prêter à confusion (nutriments, parasites, climat…)
Parfois, les symptômes liés à l’arrosage ressemblent à des carences nutritionnelles ou à des attaques de ravageurs. C’est pourquoi il faut aussi examiner le contexte : avez-vous modifié la dose d’engrais ? Fait-il très chaud ? Avez-vous récemment rempoté ?
Solutions au sur-arrosage et au sous-arrosage
Que faire en cas de sur-arrosage
Arrêtez immédiatement d’arroser. Améliorez l’aération du substrat en remuant doucement la surface. Si les racines sont touchées, envisagez un rempotage dans un nouveau substrat. Augmentez la température ambiante et assurez-vous que le pot draine bien. Vous pouvez utiliser des enzymes pour régénérer les racines.
Comment sauver une plante déshydratée
Arrosez lentement, en plusieurs fois, pour que le substrat absorbe bien l’eau. Ajoutez un peu de biostimulant à l’eau pour favoriser la récupération. Évitez l’exposition directe au soleil pendant les heures qui suivent l’arrosage de secours.
Ajuster le calendrier et utiliser des techniques d’arrosage intelligentes
Créez un calendrier flexible, adapté au climat, à la taille de la plante et au type de substrat. Utilisez des pots bien drainés et pensez à l’irrigation goutte-à-goutte si vous cultivez en extérieur ou en serre. Plus que de suivre un horaire strict, apprenez à lire les vrais besoins de vos plantes.
Conseils pratiques pour un arrosage équilibré
Fréquence idéale d’arrosage selon la phase de croissance
Semis et premières semaines : peu et souvent.
Phase végétative : arrosages plus abondants, mais espacés.
Floraison : équilibre maximal, en évitant à la fois l’excès et le manque d’eau.
Type de substrat et son influence sur l’arrosage
Les substrats à base de coco retiennent moins l’eau que ceux à base de tourbe et sèchent plus rapidement. Si vous utilisez de la perlite ou de la vermiculite, la rétention d’eau sera plus élevée. Adaptez l’arrosage à la composition du milieu.
Le rôle du drainage et des pots adaptés
Un bon drainage est essentiel. Utilisez des pots percés à la base, des soucoupes sans accumulation d’eau et des substrats bien aérés pour éviter l’engorgement. Évitez les contenants hermétiques, surtout en culture indoor.
Écoutez vos plantes : l’art d’observer sans stress
La pleine conscience en culture : un outil oublié
Arroser n’est pas qu’une corvée. C’est un moment de connexion avec votre plante. Observez ses réactions, son rythme, ses préférences. Certaines plantes boivent plus, d’autres moins. Il n’existe pas de formule magique, mais une relation à construire.
Petites habitudes qui font toute la différence
Touchez le substrat avant de prendre l’arrosoir. Examinez le dessous des feuilles. Vérifiez s’il y a des champignons en surface. Ces petits gestes quotidiens vous permettent d’anticiper les problèmes et de rendre la culture plus fluide et naturelle.
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